Le blog de sireine

J’aurais dû commencer cette triste histoire par la fin, au lieu d’un début que je connais à peine… Perla…Un beau prénom, il est même très original ce prénom. Mais elle ne l’aimait pas. -Comment appelle –t-on une si cruelle créature Perla ?! Se disait-elle Je ne ressemble à rien ! Elle ne pouvait pas dormir, elle n’y arrivait pas. Le sourd roulement des idées, des soucis grandissant de minute en minute comme chaque soir, et ne s’apaiserait qu’avec les premiers brouillards de l’aube. Mais elle redoutait plus que la nuit l’odeur ennuyeuse de la chambre solitaire pleine des souvenirs. – Vaudrait mieux me coucher, murmure –t-elle. Le ciel venait de vibrer d’un seul coup, presque sans bruit. C’est un jour comme les autres, Perla se prépare à partir au travail. Elle fait sa toilette, elle se lave le visage, se brosse les dents et se coiffe et comme d’habitude, elle ne se regarde pas dans le miroir… Elle n’osait pas !...Mais il n’y a pas de miroir dans sa salle de bain ni même dans aucune des chambres de la maison!! - Pourquoi se regarder avant de sortir ? Inutile de le faire car sur son chemin, les commentaires ne manqueront pas. - En plus je sais très bien à quoi je ressemble et je hais de plus en plus cette carcasse que je porte. Ce jour-là sera marqué par cette éternelle souffrance. Cette guerre continue, ce combat sans relâche qu’elle mène depuis, envers elle-même, en vers ses faiblesses et ses défauts qui n’ont guère changé au fil du temps. Ce n’est pas facile pour elle d’avouer son échec, sa dégradation de jour en jour vers un profond abime à cause de ce corps misérable qui lui avait toujours empêchée de réussir malgré ses compétences, ses qualités et ses capacités diverses…Vraiment pas facile non plus de trouver le refuge, la consolation et la compensation. Quand il y a un écart entre ce qu’elle attend et ce qui arrive, sa vie change du rythme. Tout devient flou et sombre. Elle ne peut se permettre que de pousser un long soupire, en espérant qu’un jour elle briserait son destin et elle changerait ce sort fatal.

Couper les cheveux en quatre : raffiner à l'excès, s'arrêter à des détails On a dit aussi "fendre un cheveu en quatre" (au XVIIème siècle) "Vous m'aviez montré une oeuvrette un peu tarabiscotée où vous coupiez les cheveux en quatre. Je vous ai donné franchement mon avis ; ce que vous aviez fait ne valait pas la peine que vous le couchiez sur le papier." (M. Proust, "A la recherche du temps perdu", t. II)

Avoir le melon : être gonflé d'orgueil, de prétention, avoir la grosse tête